L’homme qui valait 40 mille / The 50 thousand dollars man

— English text below —

L’état français donne 4 milliards d’euros aux constructeurs automobiles. Je ne discuterai pas ici du bienfondé du soutien à cette industrie, bien que les voitures qui roulent dans nos rues sont souvent fabriquées en Corée, en Chine, bientôt en Inde… Mais du poids de ces groupes sur l’emploi. Combien s’agit-il de sauver d’emploi avec ce soutien? Soyons généreux, et admettons 100 000. Cela met le prix du travailleur-sauvé-du-chômage à 40 000 euros.

En période d’euphorie économique, les géants de l’industrie ne créent que peu d’emplois, tandis que de multiples PME naissent, se développent, investissent, innovent. Le tissu économique des pays occidentaux est majoritairement constitué de ces 2,9 millions d’entreprises qui, en temps de récession, sont les premières à mettre la clef sous la porte, faute de trésorerie, faute de crédit, faute de support réel.

40 000 euros. Une entreprise de 5 salariés a-t-elle la possibilité de trouver 200 000 euros pour survivre à la crise actuelle? Je doute que les banques répondent par l’affirmative. L’économie s’écroule, l’heure est aux réseaux, à l’agilité, à la transformation, et nos gouvernements répondent en perfusant les mastodontes. Tout reste, hélas, encore à faire…

——-

The French government recently decided to give 4 billions euros to car manufacturers. I will not debate here the merits of supporting this industry, even if the cars that drive on our streets are in great majority manufactured in Korea, in China, soon in India… I am writing about the influence of the car industry on employment. How many jobs will this bailout save in France ? Let’s be generous, let’s say 100.000. This puts the price of the saved-from-layoff-worker to 40.000 euros.

In euphoric economic eras, this giants only create few jobs, while many SMEs are born, grow, invest, innovate. In downturn times, these 2.9 million small to mid-size companies are the first to put the key under the door for lack of cash, lack of credit, lack of real support.

40.000. Has a 5 employees company the opportunity to find 200.000 euros to survive the current crisis? I doubt that banks will provide them such amount of money. The economy collapses, time has come for networks, agility, transformation, and our governments choose to put industrial giants on a drip. Unfortunately, everything is still to be done …

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One Response to L’homme qui valait 40 mille / The 50 thousand dollars man

  1. Isabelle FORICHON says:

    Sonnez en cas d’urgence….!
    Le vernis des patrons de PME craque sous les charges, leur dos ploie sous la lourdeur des procédures… Procédures de sauvegarde des entreprises, possibilité de chômage partiel… rien de tout ça pour nous… Nous nous ne pouvons payer des batteries d’avocat et de comptables pour nous soutenir. Constituer un dossier de redressement pour le tribunal est un cauchemard (3 jours pleins en ce qui me concerne), il faut continuer à travailler en même temps, chercher des repreneurs et le tout sans plus pouvoir percevoir le moindre salaire…. à 12h par jour pour zéro euros en tenant sa boite à bout de bras pour conserver les salaires de ses employés….il y a comme une injustice
    Le patron d’une PME de 6 salariés, qui râle, qui râle et peste dans le néant…

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L’état français donne 4 milliards d’euros aux constructeurs automobiles. Je ne discuterai pas ici du bienfondé du soutien à cette industrie, bien que les voitures qui roulent dans nos rues sont souvent fabriquées en Corée, en Chine, bientôt en Inde… Mais du poids de ces groupes sur l’emploi. Combien s’agit-il de sauver d’emploi avec ce soutien? Soyons généreux, et admettons 100 000. Cela met le prix du travailleur-sauvé-du-chômage à 40 000 euros.

En période d’euphorie économique, les géants de l’industrie ne créent que peu d’emplois, tandis que de multiples PME naissent, se développent, investissent, innovent. Le tissu économique des pays occidentaux est majoritairement constitué de ces 2,9 millions d’entreprises qui, en temps de récession, sont les premières à mettre la clef sous la porte, faute de trésorerie, faute de crédit, faute de support réel.

40 000 euros. Une entreprise de 5 salariés a-t-elle la possibilité de trouver 200 000 euros pour survivre à la crise actuelle? Je doute que les banques répondent par l’affirmative. L’économie s’écroule, l’heure est aux réseaux, à l’agilité, à la transformation, et nos gouvernements répondent en perfusant les mastodontes. Tout reste, hélas, encore à faire…

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The French government recently decided to give 4 billions euros to car manufacturers. I will not debate here the merits of supporting this industry, even if the cars that drive on our streets are in great majority manufactured in Korea, in China, soon in India… I am writing about the influence of the car industry on employment. How many jobs will this bailout save in France ? Let’s be generous, let’s say 100.000. This puts the price of the saved-from-layoff-worker to 40.000 euros.

In euphoric economic eras, this giants only create few jobs, while many SMEs are born, grow, invest, innovate. In downturn times, these 2.9 million small to mid-size companies are the first to put the key under the door for lack of cash, lack of credit, lack of real support.

40.000. Has a 5 employees company the opportunity to find 200.000 euros to survive the current crisis? I doubt that banks will provide them such amount of money. The economy collapses, time has come for networks, agility, transformation, and our governments choose to put industrial giants on a drip. Unfortunately, everything is still to be done …

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